Fin des mesures exceptionnelles de la BCEAO : un tournant pour le Niger, une victoire de la résilience portée par Lamine Zeine

par Africadev
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La Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a annoncé la fin, à compter de ce 15 avril 2025, des mesures temporaires qui protégeaient les titres publics nigériens sur le marché régional. Cette décision marque un retour à la normalité comptable et prudentielle pour les établissements de crédit de l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA), après plus d’un an d’incertitude liée  aux sanctions qui ont frappé le Niger après le changement de régime intervenu en Juillet 2023.

Un contexte de crise et de défiance

En janvier 2024, la BCEAO avait instauré un régime dérogatoire pour éviter l’effondrement du système financier nigérien, alors que le pays était sous le coup de sanctions régionales et d’une défiance généralisée des investisseurs. Les banques pouvaient alors classer les titres nigériens comme sains, même en cas de retard de paiement, ce qui a permis de maintenir la liquidité et la confiance dans le système bancaire.

La levée de cette mesure expose désormais les banques à un risque accru : tout impayé de plus de 180 jours sur les titres nigériens devra être requalifié en créance douteuse, avec des conséquences directes sur les bilans bancaires et la capacité de financement des économies de la sous-région Près de 80 % des titres nigériens sont détenus par des acteurs non nigériens, ce qui amplifie le risque pour les banques du Burkina Faso, du Sénégal, de la Côte d’Ivoire, du Bénin et du Togo.

Le rôle décisif de Lamine Zeine

Face à cette tempête, le Premier ministre et ministre de l’Économie et des Finances, Ali Mahaman Lamine Zeine, a joué un rôle central et déterminant. Dès sa prise de fonction, il a multiplié les initiatives pour assainir la situation macroéconomique du Niger, restaurer la confiance des partenaires et apurer les arriérés accumulés sous les sanctions [.

Lamine Zeine a présidé les sessions du Conseil National de Crédit, mobilisé les experts de la BCEAO et plaidé pour une évaluation transparente de l’impact des mesures punitives sur l’économie nigérienne. Il a insisté pour que les effets négatifs des sanctions soient clairement distingués des autres facteurs macroéconomiques, permettant ainsi au Niger de négocier une sortie de crise sur des bases objectives.

Sous sa houlette, le Niger a renoué le dialogue avec les institutions financières internationales, notamment lors des Assemblées du printemps à Washington et des rencontres avec la Banque Islamique de Développement. Lamine Zeine a rassuré les partenaires sur la capacité du Niger à honorer ses engagements et à restaurer la stabilité financière, condition sine qua non pour la levée des mesures exceptionnelles de la BCEAO.

Un pari sur la résilience et la souveraineté

La fin des mesures exceptionnelles n’est pas sans risque : elle intervient alors que le Niger doit encore rembourser d’importants arriérés et que son secteur bancaire reste à solidifier, avec un taux de prêts non performants supérieur à 24 % et plusieurs banques sous-capitalisées. Mais ce retour à la norme est aussi le fruit d’une gestion rigoureuse et d’une volonté politique affirmée de restaurer la souveraineté économique du pays.

Lamine Zeine, en orchestrant la sortie progressive de la crise, a démontré que le Niger pouvait surmonter l’isolement, rétablir la confiance et défendre ses intérêts sur la scène régionale et internationale. Sa stratégie, alliant fermeté, transparence et dialogue, a permis d’éviter l’effondrement du système financier et de préparer le terrain à une reprise durable. La conséquence à moyen et long terme, c’est le retour de la fluidité bancaire et de l’investissement.  Le Général d’Armée Abdourahamane Tchiani avait vu juste en portant son choix sur ce digne fils du Niger et banquier émérite de niveau exceptionnel dès les premières heures de la refondation pour s’occuper de la résilience économique du pays face aux sanctions.

La levée des mesures exceptionnelles de la BCEAO sur les titres publics nigériens est un signal fort : celui d’un Niger qui, sous la conduite de Lamine Zeine, choisit la résilience et la responsabilité. Ce tournant, s’il comporte des défis, ouvre aussi la voie à une normalisation attendue et à la reconstruction d’une confiance indispensable pour l’avenir économique du pays et de la sous-région.

Nourdeen Didier Alohou, Expert en Communication pour un Changement de Comportement Social et d’Impact, Lomé

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