Le Togo a adhéré en 2022 au Commonwealth, une organisation intergouvernementale composée de 56 États membres qui sont presque tous d’anciens territoires de l’Empire britannique. Depuis lors, les sommités nationales multiplient des initiatives pour la promotion de la langue anglaise dans le pays. De ce fait, l’apprentissage de la langue de Shakespeare devient obligatoire dans toutes les universités du Togo. Il en est de même pour l’informatique.
Une réforme conjointe
C’est une réforme lancée par le ministère de l’Économie numérique en collaboration avec celui de l’Enseignement supérieur. La nouvelle décision renseigne que l’apprentissage de la programmation informatique et de la langue anglaise devient désormais une obligation pour tous les étudiants togolais, quel que soit leur domaine d’études.
Cette mesure prendra effet dès la prochaine rentrée universitaire et les étudiants devront suivre ces cours pendant 5 à 6 heures par semaine. Le gouvernement, à travers cette réforme, entend moderniser en profondeur le système universitaire togolais.
Adéquation entre la formation et l’emploi
Pour Kanka-Malik Natchaba, Ministre de l’Enseignement supérieur, à l’ère des nouvelles technologiques de l’information et de la communication, exceller dans sa spécialité ne suffit plus. Il est essentiel de maîtriser les outils numériques et de pouvoir s’exprimer à l’international.
La réforme éducative du gouvernement togolais vise alors à préparer les étudiants à relever les défis linguistiques et informatiques sur le marché de l’emploi. Un marché de plus en plus exigeant pour les demandeurs d’emplois.
« Le Togo aspire à devenir une plateforme de services – logistiques, aéroportuaires, numériques ou orientés client. Pour y parvenir, il est nécessaire de former une jeunesse qualifiée, flexible et prête à relever les défis de la compétitivité », a expliqué M. Natchaba.
Aménager les emplois du temps
Au stade actuel, l’anglais est au programme dans toutes les filières universitaires au Togo. Ce qui n’est pas le cas pour l’informatique où la plupart de ceux qui des étudiants sont ceux qui ont embrassé une filière informatique. Il se pose alors un problème d’intégration de l’informatique au programme universitaire.
Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche rassure que des mesures sont prises pour que la réforme ne surcharge pas l’emploi du temps des étudiants.
« Dès la première année, les journées des étudiants togolais sont déjà bien remplies. Il est donc crucial de repenser l’organisation des cours pour libérer un espace d’apprentissage supplémentaire, au-delà du programme initial », a déclaré Kanka-Malik Natchaba.
La rédaction