Abdoulaye Daffé était au palais de Koulouba jeudi où il a été reçu par le président de la Transition malienne, le général d’armée Assimi Goïta. Nouvellement nommé vice-président de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD), M. Daffe a reçu de son hôte les directives pour sa nouvelle responsabilité.
Les Conseils du Général Goita à Abdoulaye Daffé
Abdoulaye Daffé a été reçu au palais présidentiel en présence du ministre de l’Économie et des Finances, Alousséni Sanou. C’était une occasion pour lui d’exprimer sa gratitude pour la confiance que le Général Assimi Goita lui a accordée.
Il assure que sa nomination à la vice-présidence de la BOAD constitue non seulement un honneur personnel, mais aussi un signe de reconnaissance pour la Banque de Développement du Mali (BDM-SA), dont il a été longtemps directeur général. Il a également insisté sur l’importance de cette nomination pour toute la communauté bancaire du pays.
« Le président m’a conseillé de veiller à ce que la BDM-SA soit pleinement représentée dans les actions et dans la vision de la BOAD », a révélé Abdoulaye Daffé.
Une nomination sans protocole
La décision de nomination d’Abdoulaye Daffé a été entérinée lors de la session ordinaire du Conseil d’Administration de la BOAD, tenue le 26 mars 2025 à Dakar, au Sénégal. Elle intervient suite à la sollicitation officielle de la République du Mali, dans le respect des dispositions de l’Acte additionnel n°04/2021/CCEG/UEMOA du 25 mars 2021, portant réforme du cadre institutionnel de renouvellement des dirigeants des Institutions de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA).
La désignation de M. Daffé à ce poste stratégique est le reflet de la reconnaissance régionale de la compétence, de l’intégrité et du professionnalisme des cadres maliens dans le domaine de la finance. Elle vient également témoigner de l’efficacité de la diplomatie économique conduite par les autorités de la Transition, sous la houlette du Président Assimi Goïta et du Premier ministre Abdoulaye Maïga.
Retour gagnant pour le Mali
Abdoulaye Daffé remplace à ce poste son compatriote Moustapha Ben Barka. Ce dernier est accusé par la justice malienne dans le cadre de l’affaire de l’acquisition de l’avion présidentiel d’Ibrahim Boubacar Keïta.
Le retour d’un Malien à ce poste de haut niveau devrait offrir à Bamako une voix influente au sein d’une institution qui façonne les politiques de développement sous-régionales. Cela pourrait faciliter la priorisation de projets maliens, renforcer l’accès aux financements concessionnels, et améliorer la visibilité du pays dans les négociations économiques.
Alors que le Mali cherche à diversifier ses partenaires et à renforcer son intégration régionale, cette nomination stratégique pourrait constituer un levier majeur pour son redressement économique et financier.
La rédaction
